Hier, long et chaleureux échange avec une lectrice d’Avec la vieille dame. C’est un bonheur, cela.
Parler autour d’une tasse de café, c’est finalement se mettre à parler de soi-même et de toutes ces questions qui taraudent et font ruminer la tête en permanence. Questions au pluriel qu’on pourrait, j’en suis sûre, pour chacun, réunir en une seule, au singulier : comment prouver que je suis digne de cet amour que tu as refusé, toi ma mère, toi mon père, toi mon frère, toi ma sœur, toi mon enfant, toi… ?
Ce n’est pas la bonne question car il n’y a pas de réponse à cette question-là qui induit un sentiment terrible de culpabilité, à savoir qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait, qu’on a pas été capable de l’impossible, qu’on n’a pas été parfait.
Et même si on la retourne dans l’autre sens, c’est une question qui paralyse. L’autre sens, ce serait : pourquoi n’as-tu pas perçu, et donc accepté, l’amour que je pouvais te donner ? Parce que même posée comme cela, il y a un fond de jugement qui induit qu’on peut classer les gens entre ceux qui sont « bien » et ceux qui ne le sont pas.
Or, qu’est-ce qui est important ? Est-ce poser constamment la même question qui n’a pas de réponse et n’en aura jamais ? Ou n’est-ce pas plutôt d’être désormais dans l’horizon de sa vie et plus du tout dans les murs de sa vie ? La meilleure façon de naître à soi-même.
avec la vieille dame - Page 3
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L’horizon de sa vie.
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Double émotion, Marche.
Double émotion :
Dans la revue Kairos (page 38), un compte-rendu de lecture sur Avec la vieille dame, le roman que j’ai publié en 2020 sur les aidants auprès des personnes âgées.
Sur le blog d’Emma Messana, un compte-rendu de lecture sur Aussitôt que la vie, publié en 2022.
Ce sont des moments forts pour moi car quand j’écris, j'essaie de toucher le cœur des gens.
Marche : Le pas est une bonne mesure. Elle est simple. On peut y mettre sa confiance.